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Les droits de trafic et les avions sont plus convoités que le personnel

Les concurrents offrent des solutions de remplacement.

samedi 8 février 2003.


A défaut de pouvoir tous se faire rembourser, les 10 000 clients d’Air Lib floués par le retrait de la licence d’exploitation de la compagnie, qui a entraîné l’arrêt immédiat de ses vols, ne devraient pas rester longtemps sans moyen de transport.

Les concurrents offrent des solutions de remplacement.

Air France et Corsair, en accord avec le gouvernement, vont se partager les départements et territoires d’outre-mer (DOM-TOM). Le premier a fait savoir qu’il accueillerait les passagers en possession de billets Air Lib sur la Réunion « sans supplément tarifaire, pendant une dizaine de jours ». Même chose sur les Antilles pour Corsair, la compagnie du groupe Nouvelles Frontières. Les passagers pour l’Italie ou Cuba devront, en revanche, « chercher des solutions par eux-mêmes », a prévenu Aéroports de Paris.

En métropole, la SNCF a signalé que « 30 000 places (étaient) disponibles » sur les principales destinations régionales desservies par Air Lib, tandis qu’Air Littoral s’est déclaré prêt à prendre le relais sur la Corse « à la demande de collectivités locales ». Pour l’Algérie, la compagnie privée française Aigle Azur a programmé « cinq vols supplémentaires » entre samedi 8 février et mardi 11 février.

Au-delà de l’urgence, la question demeure de savoir qui est susceptible d’être intéressé par les droits de trafic, les actifs et surtout par le personnel d’Air Lib.

Le personnel : Air Lib emploie environ 3 200 personnes, dont 378 pilotes et un millier de stewards et hôtesses. La compagnie a par ailleurs généré 18 000 emplois indirects dans l’entretien, la maintenance, les services...

La flotte : elle est composée de 30 avions, dont 13 long-courriers (2 Airbus A-340).

Les droits de trafic : Air Lib dispose de 50 000 slots (créneaux de décollage et d’atterrissage), pour l’essentiel au départ de l’aéroport d’Orly, pour des destinations à la fois nationales (régions et outre-mer) et internationales (Italie, Portugal, Algérie, Cuba...). Le ministère des transports devrait préempter 20 % de ces créneaux, notamment ceux desservant la Corse, afin d’assurer la continuité territoriale et celle du service public. Les 80 % restants se partageront pour moitié entre les opérateurs déjà en place sur ces destinations et les nouveaux entrants.

Les repreneurs potentiels : une fois le redressement judiciaire prononcé, on pourrait voir resurgir des repreneurs qui avaient tenté leur chance lors de la précédente procédure, à l’été 2001. Aéris, une compagnie basée à Toulouse, a fait savoir, dès jeudi, qu’elle « se tient prête à prendre le relais d’Air Lib sur le marché français, avec Aéris Express », son projet de compagnie à bas coûts. « La date des opérations d’Aéris Express dépend du tribunal de commerce de Créteil »,commente sans ambages un communiqué de la compagnie. D’autres opérateurs à bas coûts, comme le britannique EasyJet, pourraient se porter candidats à des droits de trafic.

Pascal Galinier
Le Monde

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