Au début d’une année 2005 qui démarre fort sur les conflits notamment salariaux, Alternatives Économiques nous fournit des arguments pour exiger une véritable augmentation générale des salaires en 2005.
Nous en citons des extraits ci dessous mais pour en savoir plus et sur beaucoup d’autres sujets,, lisez ce numéro.(ce n’est pas de la pub commerciale mais un conseil de lecteur assidu !)
Pourquoi il faut augmenter les salaires
Si les salaires augmentent moins vite que la production des entreprises, c’est à coup sûr une baisse de régime de la croissance. Et ce n’est pas le dollar faible qui va faciliter les exportations !
Et l’Etat, en baissant l’impôt des plus riches et des entreprises accélère encore plus la hausse des profits. les salariés seront les grands perdants de cette politique.
Si la croissance n’est pas au rendez-vous en 2005, ce n’est pas la faute au dollar ou au pétrole mais à la politique de Rafarin et de Sarkozy.
- Les profits s’envolent de nouveau :
- les revenus du travail représentaient 60,7% du produit Intérieur Brut(PIB) en 2003 contre 65,6% en 1970 pour l’ensemble de l’économie française, avec une pointe à plus de 70% entre 1973 et 1982.
- Diminution du nombre de salariés, freinage des salaires...,
- le cercle vicieux des années 1993-1996 semble de nouveau à l’œuvre.
- Baisse du pouvoir d’achat et stagnation de l’emploi : Les entreprsies réalisent des gains qu’elles gardent pour elles. Tout au long de ce dernier quart de siècle, la principale source d’augmentation de la masse salariale a été l’embauche de salariés supplémentaires surtout entre 1986-1990 puis de 1997 à 2001. La progression du pouvoir d’achat a été limitée voir négative entre 1982 et 1986 et de 2001 à 2003. Depuis 2003, l’austérité salariale devient la régle.
- Priorité aux embauches : Un étude portant sur 17 millions de salariés montre que :
- 10% d’entre eux gagnent moins que le SMIC (900€ net mensuel en moyenne pour 35 H hebdo)
- 6% gagnent moins que le seuil de pauvreté (650€ en 2004).
- A l’inverse, 6% figure parmi les plus favorisé avec plus de 3500€ nets mensuels.
- Le cœur de la classe « moyenne » économique se trouve à 1500€ ; c’est le salaire médian, il y a autant de salariés qui gagnent plus que de salariés qui gagnent moins de 1500€ net par mois.
Les causes essentielles de la pauvreté en france concernent des salariés qui ne travaillent pas assez soit parce qu’ils sont à temps partiel au Smic horaire soit parce qu’ils sont au chômage une partie de l’année.(ndlr quand ce ne sont pas les employeurs qui abusent en les faisant travailler à plein temps mais payés seulement à temps partiels, l’allocation chômage devant faire le complément).
Le problème aujourd’hui est de renouer avec les embauches, pas de faire travailler plus ceux qui ont déjà un emploi à temps plein. Le gouvernement fait tout le contraire en reduisant en miettes la loi sur les 35 H et en supprimant un jour férié.
Des salaires en manque de régulation
Vous pouvez lire cette partie sur le site d’Alternatives Économiques
L’absence d’institutions permettant la négociation collective des salaires aggrave la situation macro-économique de la France.
La France est ,avec le Royaume Uni, quasiment le seul pays d’Europe occidentale où aucun pacte social n’a jamais pu être conclu.
Un cercle vicieux qui gagne toute l’Europe
A force d’en rajouter dans l’austérité salariale, les pays d’Europe continentale se condamnent à une conjoncture morose.
Nombre de pactes sociaux conclus dans les années 90 dans différents pays européens ont volé en éclats avec le ralentissement économique. Et la France a joué un rôle moteur dans cette course au moins disant social.
Chaque pays cherche à exporter son chomage chez les autres.
L’intégration européenne et l’Euro aurait dû être accompagnés d’un approfondissement de la négociation sociale y compris salariale au niveau européen. Le maigre travail effectueéest encore très loin du compte.
Les pouvoirs des comités européens, quand ils existent, sont très limités. La directive qui les organise aurait du être revue depuis des années mais rien n’a bougé.