Ce conseil qui devait permettre à notre collègue de pouvoir se défendre s’est déroulé dans un climat extrêmement tendu et s’est vite transformé en interrogatoire de police, certains membres de la direction présents et plus particulièrement, M. PAPIN, chef d’escale de Roissy jouant les inquisiteurs, interrompant nos interventions et déformant systématiquement nos propos.
On aurait pu s’attendre, à l’occasion de ce conseil, à obtenir des témoignages, la « fameuse » enquête interne de la direction, au moins quelques preuves des accusations portées contre le collègue : RIEN !
Pire, dans le dossier du collègue, il est flagrant que la direction a produit un FAUX : un Flash BTC signé de Alain MARGUET, daté du 6 mars 2002 ( !!) qui indique la procédure de mise en place des sens interdits et qui affirme que l’ensemble du parc des escabeaux d’Orly est muni de ces sens interdits ! Mensonge ! Ces panneaux ont bien été installés sur tous les escabeaux mais APRES L’ACCIDENT, par les chaudronniers du Garage à qui ont a demandé de venir travailler le week-end du 05 février. Preuve supplémentaire : le rapport de l’inspecteur du travail de Roissy du 17 février 2005 note « les portillons haut et bas n’existent pas sur tous les types d’escalier autotracté comme cela a été reconnu lors du CHSCT/PN par des représentants de la direction de l’Exploitation sol. »
Un autre Flash-Info, daté du 17 août 2003, rappelle les procédures de retrait des escabeaux. Or, ce document existe bien mais il a été remis aux agents de piste, LE 22 FEVRIER 2005 soit 22 jours après l’accident.
Ces manipulations démontrent que la direction d’AF est prête à tout pour se dégager de ses responsabilités car, quant on l’interpelle sur le non-respect de la PAL et de la PGK, elle refuse de répondre. Mais elle ne pourra pas bien longtemps fuir en faisant porter le chapeau à un bouc émissaire. Il faudra bien qu’elle en réponde devant la justice car sa responsabilité pénale est engagée.
Le résultat des votes du Conseil de discipline a été sans surprise : 3 votes POUR le licenciement (devinez lesquels) et 3 votes CONTRE. Maintenant, la direction a 1 mois pour décider s’il licencie notre collègue : c’est malheureusement sans illusion. Mais nous n’avons pas dit , notre dernier mot : l’inspecteur du travail devra se prononcer pour ou contre le licenciement. S’il refuse le licenciement, AF peut contester sa décision auprès du ministère des Transports mais notre collègue sera tout de même réintégré en attendant la décision du ministère. Si l’inspecteur du travail accepte le licenciement, SUD mettra son avocat à la disposition de notre collègue pour exiger l’annulation de son licenciement. Ce même avocat défend aujourd’hui les intérêts du collègue dans la plainte en diffamation qu’il a porté contre Air France et Spinetta. SUD a décidé de se porter partie civile dans la plainte déposée contre X par le Parquet du tribunal de Créteil.