A aucun moment, la direction n’indique qu’elle supprime les tarifs Low et Médium pour ramener à un tarif unique fixé très souvent bien au-delà du seuil exigé par l’URSSAF.
Elle n’avoue pas que ce sont 60% des tarifs R1 qui augmentent !
Elle promet de réduire de 10€ tous les tarifs R1 Court et Moyen Courrier mais elle omet de dire qu’ils restent plus élevés que le seuil URSSAF et donc qu’elle se fait de l’argent sur ces billets.
Les R1 n’existeraient pas chez nos concurrents ? Et chez Corsair ? et à la RAM ?
Elle soutient que 95% des tarifs RN conserveraient leurs tarifs en cachant sa joie d’avoir déjà réussi à supprimer le principe du RN hors taxes à 0€. On remarque d’ailleurs qu’elle ne nous donne aucune garantie contre d’éventuelles futures augmentations.
98% des R2 conservent leurs prix actuels ? Elle nous a pourtant affirmé pendant plusieurs mois que seuls les R1 seraient touchés. Le R2 (zone limitée à 1250kms) pourrait être ramené à 30€ sans être impactés par l’URSSAF, or il se monte à 50€ et plus : c’est l’effet d’aubaine.
Réduction de 50% pour les enfants : c’était déjà vrai sur les tarifs High ...et comme 60% de ces tarifs augmentent dans des proportions très importantes ... cherchez l’avantage !
Il est surprenant, dans ce Flash actu, que la direction ne fasse aucune mention de la suppression des billets N2 Partenaires (si ce n’est pour noter que leur suppression est reportée à juin ) ni de son intention de revoir la liste des bénéficiaires en renégociant la Convention commune d’entreprise.
Bref ...
Nul besoin de nous cacher la vérité, il est clair que deux logiques s’affrontent : celle du Yield de la compagnie (ou comment se faire un maximum de blé) et la nôtre, celle de garantir un acquis social important, contrepartie logique aux efforts consentis et principe fondamental inscrit dans l’histoire de l’entreprise.
On peut tordre les chiffres mais les faits sont têtus :
Le 10 février, SUD Aérien a été reçu par la Direction. Celle-ci a été forcée de reconnaître que son objectif principal était surtout de ne payer aucune cotisation ni aucun impôt sur les billets GP mais qu’en plus, il n’était pas « concevable » (ce sont ses propres termes) de « dégrader la recette » dégagée par nos billets.
En 2 mots comme en 100 : la direction continuera à faire de l’argent même s’il faut le faire sur le dos des salariés. Qu’elle le reconnaisse au moins et qu’elle arrête de prendre ses personnels pour des imbéciles en racontant notamment que les augmentations seront compensées par des baisses et que le système est plus coûteux pour elle : c’est tout simplement mensonger !
Plus aucun syndicat ne peut dire aujourd’hui qu’il ne savait pas ou qu’on lui a menti.
Depuis plus d’un an, nous avons fait le choix à SUD d’informer en interne puis de mobiliser par une pétition manuscrite signée par 5737 agents, toutes catégories confondues, puis ne voyant aucune amélioration nous avons appelé à des arrêts de travail par 3 fois : juillet et août 2008 et la dernière le 5 février 2009. Seuls malheureusement car la quasi-totalité des autres syndicats a, jusqu’à aujourd’hui, systématiquement refusé toutes les offres de mobilisation que nous lui avons proposé.
La veille de la grève du 5 février appelée par SUD, ces mêmes syndicats criaient à la trahison contre la direction et affirmaient qu’ils avaient déposé un préavis de grève pour le 26 février (vieille « ficelle » bien connue pour casser la grève du 5). Certains affirmaient même dans certains secteurs que SUD avait annulé sa grève !
De la même manière et en parfaite synchronisation, la direction organisait également la contre-offensive. Ainsi, on a eu le bonheur de voir l’encadrement des escales d’Orly et de Roissy distribuer le tract de l’intersyndicale la veille du conflit.
Les braves petits soldats RH quant à eux, organisaient des informations sauvages dans les salles de repli pour tenter d’expliquer (avec beaucoup de difficultés) les mesures prises à des salariés pour le moins sceptiques mais heureux de pouvoir, pour une fois, rencontrer leur hiérarchie.
Trêve de plaisanterie ...
Il faut maintenant que les syndicats qui ont promis aux salariés une grève le 26 février prochain prennent leur responsabilité ! Certains comme la CFDT se disent déjà « satisfait des avancées concrètes », d’autres telle la CGT insulte SUD en le traitant de syndicat marginal mais ... peu importe.
Nous, nous sommes prêts et nous les attendons. Seul un mouvement d’ampleur, PN, PS, Cadre et non cadre, sera à même de faire plier la direction.
Nous voulons :
- la suppression de l’augmentation de tous les billets : R2, R1 et RN
- la prise en charge par Air France des cotisations URSSAF comme elle le fait pour les ASSEDIC
- l’attribution d’un billet R1 Famille.