CCE d’Air France : le climat est à l’apaisement après le redressement judiciaire
jeudi 25 avril 2013.
Le climat était à l’apaisement jeudi au comité central d’entreprise (CCE) d’Air France deux jours après son placement en redressement judiciaire, car les élus ont convenu de moyens pour renflouer rapidement les caisses, notamment de nouvelles réductions d’effectifs.
Les élus du CCE, réunis jeudi, ont donné leur feu vert à la vente de deux biens immobiliers, dont l’une quasiment acquise devrait rapporter environ 3 millions d’euros, de quoi résorber le trou de la trésorerie, a indiqué à l’AFP Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du CCE.
« Ces sommes-là seront protégées, ne pourront pas être saisies par un créancier et seront utilisées pour la réorganisation et le plan social, ce qui est positif », a relevé Michel Salomon (CFDT ).
Deuxième piste pour le redressement : un plan de sauvegarde de l’emploi pour supprimer 22 postes sur quelque 190, assorti d’une phase de volontariat suivie de licenciement si les candidats au départ ne sont pas suffisants. Le processus d’information-consultation devrait commencer rapidement.
La hache de guerre semble par ailleurs avoir été enterrée entre le CCE et le Comité d’établissement des navigants (pilotes et hôtesses) —l’un des huit regroupé dans le CCE—, ce qui va apporter un bol d’air de 2,4 millions au CCE. A l’unanimité, les élus ont en effet donné mandat à M. Fauverte pour négocier avec le CE des navigants la clôture du contentieux sur les factures. Le CE des navigants devrait verser la somme qu’il doit au CCE très rapidement.
« Tout le monde a pris conscience de la gravité de la situation et fait des pas l’un vers l’autre. On est un peu tenu de devoir s’associer à toutes les mesures propres à sortir le CCE de cette situation », a commenté M. Salomon.
Signe de l’apaisement, une table ronde devrait se tenir rapidement pour remettre à plat la gouvernance du CCE et le périmètre de son patrimoine.
Le secrétaire général a par ailleurs été mandaté pour demander au tribunal de grande instance de Bobigny, qui gère ce dossier, de remplacer l’administrateur judiciaire « qui ne nous semble pas l’homme de la situation », a indiqué par ailleurs un élu.
En 2011, la CGT a repris les rênes du bureau du CCE dans la tourmente financière depuis des années en raison de mauvaises gestions. Le syndicat avait lancé un plan de redressement qui prévoyait la vente d’environ 30% du patrimoine et 90 suppressions de postes.
Malgré ces efforts de restructuration, le CCE, qui gère les activités sociales et culturelles des plus de 53.200 salariés de la compagnie aérienne, n’a pas échappé à la cessation de paiement et a été placé mardi en redressement judiciaire.
Voir en ligne : L’express